SOURCES
Les sonneries à la Trompette enregistré sous la direction |
LES BRUITS DE GUERRE |
Les
bruits de guerre, c'est l'appellation ancienne des sonneries qu'exécutaient
les
trompettes pour transmettre les ordres durant le combat. Le
père Marin MERSENNE, savant religieux, qui n'entendait par la musique
militaire que les signaux de commandement, nous donne pour la première
fois en 1636 dans son ouvrage L'harmonie universelle, ceux qu'exécutaient
les trompettes de la cavalerie française. Les
diverses sonneries en usage à cette époque étaient L'entrée, Le bouteselle
(avec deux versions), A cheval, A l'estendart, Le cavalquet (simple et
double), La charge, La chamade, La retraite, Le guet.
-Le boute-selle: c'était l'ancien
signal qui donnait l'ordre aux cavaliers de mettre
la selle sur le dos du cheval.
-A cheval: sonnerie qui
donnait l'ordre aux cavaliers de monter à cheval.
-A l'estendart: sonnerie exécutée
pour rendre les honneurs aux emblèmes de la
Cavalerie. -Le
cavalquet: se sonnait quand un régiment traversait une ville, allant aux
sièges ou autres lieux de combat, afin d'avertir les habitants et de les
faire participants de l'allégresse et de l'espérance que l'on a de
remporter la victoire.
- La charge: sonnerie qui
donnait l'ordre de charger et de combattre l'ennemi. |
Le
résultat d'une révision générale des batteries et sonneries en usage
dans l'Armée Française fut consacré par les ordonnances royales de
1754, 1764 et 1766. Le
code des signaux sonores s'y trouva considérablement augmenté par
rapport à la période précédente. Dans la cavalerie, les trompettes obéissaient
au commandement verbal d'un officier. Le concours d'un timbalier devenait
obligatoire et les instructions ministérielles prescrivaient de faire
exercer les musiciens tous ensemble, en hiver deux fois par semaine, en été
tous les jours où le régiment montait à cheval.
Déjà remanié pendant les
guerres de la République, le répertoire des signaux de
la Cavalerie Française fut renouvelé sous le Consulat et l"Empire.
L'An XIII, une nouvelle
ordonnance de trompettes pour les troupes à cheval fut adoptée par le
ministre de la guerre. Elle lui avait été présentée par David BUHL.
Admis à sonner lui même cette ordonnance, devant une commission nommée
par Louis BONAPARTE et dont les généraux CANCLAUX, BOURELIER et d'HAUTPOUL
faisaient partie, il obtint un tel succès que ce dernier en entendant exécuter
La charge, ne put s'empêcher de s'écrier : " II me semble que j'y
suis ! ". Cette exclamation échappée dans un moment d'enthousiasme
est la meilleure preuve que la composition et l'exécution de BUHL (malgré
sa difficulté) avait parfaitement atteint son but.
. L'Empereur
lui-même daigna complimenter l'auteur de l'ordonnance, signalant même
comme parfaite la sonnerie Pour faire éteindre les feux, ainsi que la
marche connue sous le nom de La victoire est à nous !, chœur fameux
emprunté à La caravane du Caire de GRETRY, demeurée célèbre jusqu'en
1830. Sous le Premier Empire, cette fanfare était jouée après chaque
victoire, par tous les régiments ayant pris part à la bataille. David
BUHL, qui fut le meilleur trompettiste de son temps, révisa en 1825 ses
travaux sur les ordonnances pour trompettes en y ajoutant des
harmonisations à trois ou quatre parties pour certaines d'entre elles. Aujourd'hui la plupart de ces ordonnances demeurent encore en usage. |
Les illustrations et les
paroles de sonneries Ce recueil était
édité par |
Les partitions des
sonneries tome 2
par André TREMINE
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