SOURCES

Les sonneries à la Trompette
 sont extraites du Compact Disque

 "Sonneries de Cavalerie"

enregistré sous la direction
du trompette-Major E. Conrad


Disponible chez Corélia sous la Réf. " CC 886530 "

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LES BRUITS DE GUERRE

Les bruits de guerre, c'est l'appellation ancienne des sonneries qu'exécutaient les trompettes pour transmettre les ordres durant le combat.

Le père Marin MERSENNE, savant religieux, qui n'entendait par la musique militaire que les signaux de commandement, nous donne pour la première fois en 1636 dans son ouvrage L'harmonie universelle, ceux qu'exécutaient les trompettes de la cavalerie française.

Les diverses sonneries en usage à cette époque étaient L'entrée, Le boute­selle (avec deux versions), A cheval, A l'estendart, Le cavalquet (simple et double), La charge, La chamade, La retraite, Le guet.

   -Le boute-selle: c'était l'ancien signal qui donnait l'ordre aux cavaliers de mettre la selle sur le dos du cheval.

   -A cheval: sonnerie qui donnait l'ordre aux cavaliers de monter à cheval.

   -A l'estendart: sonnerie exécutée pour rendre les honneurs aux emblèmes de la Cavalerie.

-Le cavalquet: se sonnait quand un régiment traversait une ville, allant aux sièges ou autres lieux de combat, afin d'avertir les habitants et de les faire participants de l'allégresse et de l'espérance que l'on a de remporter la victoire.

   - La charge: sonnerie qui donnait l'ordre de charger et de combattre l'ennemi. 
  
- La chamade: sonnerie qui annonçait l'arrivée d'un officier envoyé en parlementaire auprès d'une troupe adverse. 

  
- La retraite: sonnerie qui donnait l'ordre à une troupe de se retirer après un
combat désavantageux.
  
- Le guet: sonnerie qui servait au rassemblement des troupes chargées de la
surveillance nocturne des places de guerre.

Développés par la suite, jusqu'à devenir des airs de marche, ces principaux thèmes ont servi de base aux sonneries correspondantes des ordonnances en vigueur sous Louis XV, Louis XVI et Napoléon 1er.

Le résultat d'une révision générale des batteries et sonneries en usage dans l'Armée Française fut consacré par les ordonnances royales de 1754, 1764 et 1766.

Le code des signaux sonores s'y trouva considérablement augmenté par rapport à la période précédente. Dans la cavalerie, les trompettes obéissaient au commandement verbal d'un officier. Le concours d'un timbalier devenait obligatoire et les instructions ministérielles prescrivaient de faire exercer les musiciens tous ensemble, en hiver deux fois par semaine, en été tous les jours où le régiment montait à cheval.

   Déjà remanié pendant les guerres de la République, le répertoire des signaux de la Cavalerie Française fut renouvelé sous le Consulat et l"Empire.

   L'An XIII, une nouvelle ordonnance de trompettes pour les troupes à cheval fut adoptée par le ministre de la guerre. Elle lui avait été présentée par David BUHL. Admis à sonner lui même cette ordonnance, devant une commission nommée par Louis BONAPARTE et dont les généraux CANCLAUX, BOURELIER et d'HAUTPOUL faisaient partie, il obtint un tel succès que ce dernier en entendant exécuter La charge, ne put s'empêcher de s'écrier : " II me semble que j'y suis ! ". Cette exclamation échappée dans un moment d'enthousiasme est la meilleure preuve que la composition et l'exécution de BUHL (malgré sa difficulté) avait parfaitement atteint son but.                                          .

L'Empereur lui-même daigna complimenter l'auteur de l'ordonnance, signalant même comme parfaite la sonnerie Pour faire éteindre les feux, ainsi que la marche connue sous le nom de La victoire est à nous !, chœur fameux emprunté à La caravane du Caire de GRETRY, demeurée célèbre jusqu'en 1830. Sous le Premier Empire, cette fanfare était jouée après chaque victoire, par tous les régiments ayant pris part à la bataille.

David BUHL, qui fut le meilleur trompettiste de son temps, révisa en 1825 ses travaux sur les ordonnances pour trompettes en y ajoutant des harmonisations à trois ou quatre parties pour certaines d'entre elles.

Aujourd'hui la plupart de ces ordonnances demeurent encore en usage.

 

Les illustrations et les paroles de sonneries 
sont extraites du recueil  

" Le parfait Trompette-Major "

Ce recueil était édité par 
l' École d'Application de l'Arme Blindée et Cavalerie 
de Saumur. 
Il n'est maintenant plus disponible.

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Les partitions des sonneries 
sont extraites du recueil 

" nouvel enseignement pratique 
de la TROMPETTE de cavalerie "

 tome 2

 

par André TREMINE

 

 

Vous pouvez vous procurez ce recueil auprès 
d'un vendeur de partition quelconque 
et notamment aux  Éditions Robert Martin

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Merci aux créateurs de ces ouvrages ...

 

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